Table des matières
fēmĭna, -ae (f.)
4.1. Description des emplois et de leur évolution : exemples
A. « Femelle »
- Pl. Mil. 1111-1113 :
- Quid is ? ecqui fortis ? - Abi sis hinc : nam tu quidem
Ad equas fuisti scitus admissarius,
Qui consectare qua maris qua feminas.
« - Et lui ? Est-il bien ? - Ah, laisse-moi donc. Tu aurais fait un fameux étalon, à voir comme tu poursuis à la fois les mâles et les femelles. » (traduction A. Ernout, 1952, CUF)
- Liv. 28, 11.3 : Caere porcus biceps et agnus mas idem feminaque natus erat.
« À Caere, étaient nés un porc à deux têtes et un agneau à la fois mâle et femelle. » (traduction P. Jal, 1995, CUF).
- Plin. 16, 162 : Harundini quidem Indicae arborea amplitudo, quales uulgo in templis uidemus. Differre mares ac feminas in his quoque Indi tradunt.
« Le roseau de l’Inde, tel que nous le voyons souvent dans les temples, a la grosseur d’un arbre. Les Indiens assurent que le mâle et la femelle diffèrent aussi dans cette espèce. » (traduction J. André, 1962, CUF)
B. « Femme »
- Pl. Amp. 509 :
Satin habes, si feminarum nulla est quam aeque diligam ?
« Ne te suffit-il pas que pour moi tu sois la plus tendrement aimée des femmes ? » (traduction A. Ernout, 1932, CUF)
- Ov. Am. 2, 3 1-2 :
Ei mihi, quod dominam nec uir nec femina seruas,
Mutua nec Veneris gaudia nosse potes !
« Hélas ! Pourquoi ma maîtresse est-elle gardée par toi, qui n’es ni homme ni femme et qui ne peux connaître les joies que se donnent deux amants ? » (traduction H. Bornecque, 1989, CUF)
- Tac. Germ. 45 : Suionibus Sitonum gentes continuantur. Cetera similes uno differunt, quod femina dominatur : in tantum non modo a libertate sed etiam a seruitute degenerant.
« Contiguës aux Suiones vivent les nations des Sitones ; semblables à eux pour tout le reste, ils n’en diffèrent que sur un point : ils obéissent à une femme : tant ils dégénèrent non seulement de la liberté, mais de la servitude elle-même ! » (traduction J. Perret, 1949, CUF)
C. « Dame »
- Cic. Fam. 14, 14, 1 :Reliquum est, quod ipsae optime considerabitis, uestri similes feminae sintne Romae.
« Reste encore à considérer (et c’est vous qui en êtes le plus capables) s’il y a encore à Rome des femmes de votre condition. » (traduction J. Bayet, 1964, CUF).
- Cic. Fam. 15, 7, 1 : Sum totus uester et esse debeo, cum praesertim matris tuae, grauissimae atque optimae feminae, maiora erga salutem dignitatemque meam studia quam erant a muliere postulanda perspexerim.
« Aussi vous suis-je plus dévoué et ai-je le devoir de l’être, d’autant que ta mère, cette femme d’un si noble caractère et d’un si grand cœur, m’a montré, à propos de mon rappel et du maintien de mon rang, une sympathie plus active que ce qui était à attendre de la part d’une femme. » (traduction L.-A. Constans et J. Bayet, 1962, CUF).